Nous avons tous été frappés et affectés par la mort de Michel Blanc, non seulement parce qu’elle fut soudaine et parce qu’il n’avait « que » 72 ans, mais aussi parce qu’il représentait pour le public un immense acteur, scénariste et réalisateur qui aura fait pleurer de rire comme ému aux larmes.
Lorsqu’on se penche sur le thème natal de Michel Blanc (né le 16/04/1952 à 19h20 à Courbevoie – source acte EC – Didier Geslain), on est frappé par la présence entre autres de la Lune noire (vraie, moyenne ou corrigée) en Lion en X. Cette Lune noire révèle un talent artistique (Lion) indéniable qui va marquer sa vie en général et sa carrière en particulier (X). Nous allons voir à quel point la présence de cette Lune noire en MC va colorer d’une dualité, d’une ambiguïté, d’une forme de paradoxe le parcours de cet homme complexe, expression probable de la compensation d’un manque, d’un vide, d’une forme de trou noir…
source EC Didier Geslain) Logiciel Olympia
Un homme aux multiples facettes
La filmographie de Michel Blanc est « longue comme le bras » et ses récompenses et décorations impressionnantes. Il s’est illustré autant dans les comédies que dans les drames :
C’est lors du retour de la Lune noire et du transit de Jupiter en X dans son thème qu’il s’affiche dans les comédies Les Bronzés et Les Bronzés font du ski (1978 et 1979) : avec ses amis de la Troupe du Splendid (Clavier, Jugnot, Lhermitte, Balasko, Chazel..), il invente un nouvel humour et incarne avec brio le rôle de Jean Claude Dusse, personnage contrasté, à la fois maladroit, sans gêne et sensible. Michel Blanc profitera naturellement du succès de cette parodie, dont certaines répliques deviendront culte (« sur un malentendu, ça peut marcher ») et entreront quasiment dans le langage courant. Elle deviendra un classique du cinéma populaire français, même si ce personnage lui collera un peu trop à la peau à son goût. Citons également Viens chez moi, j’habite chez une copine, un peu dans la même veine.
Mais c’est avec Tenue de soirée (1986) qu’il change complètement de registre et s’expose dans une comédie noire, dont l’affiche apparaît alors aussi provocante que sulfureuse et qui ne va laisser personne indifférent : on adore ou on abhorre. Quoi qu’il en soit, c’est la consécration pour Michel Blanc qui reçoit le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes la même année (lors du transit de la Lune noire en gémeaux dans sa VIII, au sextile de sa Lune noire natale) et le César du meilleur acteur en 1987.
Les années passant, on le découvre dans un répertoire dramatique dans lequel il peut exprimer toute la palette de son jeu d’acteur et notamment jouer l’homme de l’ombre, plongé dans une extrême solitude : Monsieur Hire (1989), où il interprète un homme étrange et ambigu, dans un film évoquant vie nocturne, atmosphère angoissante, meurtre, passion qui vire à l’obsession… De même pour son rôle plus tard dans l’Exercice de l’État (2011 – César du meilleur acteur dans un second rôle) qui aborde les sujets du cauchemar, du pouvoir, du suicide, des conflits…
En somme, des thèmes très « Lune noire ».
En 1984, Michel Blanc associe ses talents de scénariste et d’acteur à celui de réalisateur avec Marche à l’ombre (1984) et ses 6,1 millions d’entrées, et rencontre à nouveau un immense succès et la consécration avec le César du meilleur premier film en 1985. Même ici, le titre du film n’est pas sans rappeler encore une fois la Lune noire dont on retrouve à nouveau l’évocation dans son film Grosse fatigue (1994) où il sera question notamment d’usurpation d’identité, de dépossession, et de souffrance profonde, et pour lequel il obtiendra le Prix du scénario au Festival de Cannes.
Ses multiples facettes (Lune noire trigone Mercure) ne s’arrêtent pas là puisque Michel Blanc est un excellent pianiste (Neptune maître de V, conjoint à l’ascendant en XII). D’ailleurs, on retrouve la musique dans nombre de ses films.
Tout au long de sa carrière, il n’hésitera pas à bousculer son image de marque, à prendre des risques en jouant des rôles de marginaux ou de paumés, et il osera transgresser les tabous de l’époque (l’homosexualité et le travestissement par exemple dans Tenue de soirée) au travers de ses personnages et des thèmes traités dans ses films.
Mort de Michel Blanc
Un mot des transits planétaires le jour de sa disparition (le 3 octobre 2024 à 22h45 à Paris) :
On observe le transit d’un amas Lune noire (moyenne et corrigée) Soleil Nœud sud en XII en conjonction partile à Saturne natal. La Lune, maître d’Uranus natal intercepté, transite l’ascendant pendant que Mars vient s’opposer à la Lune natale et transite non loin d’Uranus. Uranus céleste, maître au natal du FC, forme un carré au Nœuds lunaires. Quant à Vénus, maître d’asc., de XII et de VIII, elle vient transiter Mars natal en scorpion.
On sait que Michel Blanc a été victime d’un choc anaphylactique après un examen de routine, suivi de plusieurs arrêts cardiaques et s’est finalement éteint dans la soirée.
A la lumière de ces transits, on constate une synchronicité entre cette configuration planétaire et son décès.
La mort de Michel Blanc laisse un grand vide « Lune noire » dans le cinéma français mais son héritage artistique reste intact et on se souviendra longtemps de cet homme dont la complexité n’aura eu d’égal que la sensibilité.
Isabelle Genty
28 octobre 2024
SOURCES :
Logiciel utilisé : OLYMPIA version complète
Données de naissance : https://www.astrotheme.fr
Michel Blanc est né le 16/04/1952 à 19h20 à Courbevoie – source Didier Geslain acte EC
Article paru en p14 de l’Astro Gazette de la FDAF du mois de novembre 2024 https://lesgazettesdesastrologues.fdaf.org/202411GazetteFDAF241.pdf
